Le nom du site "anima machina", est une phrase qui vient du latin. On pourrait donner les traductions suivantes pour ces 2 mots :
anima : principe de vie, souffle vital, vie, âme
machina : machine, appareil
La machine d'Anticythère,le plus vieux mécanisme à engrenages connu© Wikimedia |
"Machina" étant une déclinaison à l'ablatif elle indique une provenance (ou aussi un moyen). On pourrait le voir comme une ellipse de "anima ex machina", où "l'âme provenant de la machine", ou encore pour le moyen "l'âme par la machine".
La "machine", telle qu'elle est utilisée dans cette expression, c'est-à-dire celle qui permet d'accéder à ce site web, ainsi que celles qui diffusent ce site web, n'est certainement pas un "objet mort", sans vie. Par extrapolation elle possède son "âme", c'est-à-dire par héritage une partie de l'esprit des créateurs et auteurs qui ont permis à cette machine de devenir fonctionnelle et de diffuser son contenu. Toute machine n'est pas qu'une "machine". Elle n'est pas neutre, puisque les personnes à son origine ne l'étaient pas, étant forcément eux-mêmes emplis d'inclinations. La conséquence de ceci est que souvent une utilisation d'une "machine" et de ses technologies est faite avec une certaine idéologie, voir une éthique, liés aux affinités d'origines. Toute technologie est donc inévitablement nourrie de philosophie.
Des bonnes illustrations de ceci sont les communautés d'utilisateurs qui se construisent autour des systèmes d'exploitation, des logiciels, des différents appareils électroniques. Ils ne sont bien souvent plus de simples utilisateurs, mais des adeptes convaincus ressemblants parfois plus à des croyants d'une religion qui essayent de convaincre les autres de la suprématie de la voie qu'ils ont choisi. Les confrontations de groupes différents autours de systèmes concurrents peuvent parfois être virulents. Tout ceci n'est possible justement qu'en conséquence du fait que toute machine d'importance possède bien une "âme", un type de philosophie et de vision qui vient avec son utilisation. Vouloir le nier, ou même le blâmer serait renier l'esprit même de l'être humain qui déteint forcément sur ce qu'il crée ...